Cette exposition explore comment l'art contemporain controverse la définition occidentale et métaphysique de la souveraineté politique et la forme moderne de l'État-nation, et comment l'art propose les manières d'entendre la liberté au-delà de l'autonomie individuelle. L'exposition prend le titre du dernier séminaire imparti par le philosophe Jacques Derrida en 2002-2003 dédié à analyser les limites de la souveraineté politique dans la tradition métaphysique. La bête et le souverain sont, pour Derrida, deux formes allégoriques de la politique qui se sont historiquement situées au-delà de la loi : la bête supposément ne connaît pas le droit et le souverain dont le pouvoir est précisément défini par sa capacité de suspendre le droit. Cette division produit une série d'oppositions binaires de genre, classe, espèce, sexualité, race ou handicap qui structurent des relations de domination.
L'exposition a été organisée et co-produite par le Museu d'Art Contemporani de Barcelone (MACBA) et le Württembergischer Kunstverein (WKV) Stuttgart, et elle présente des oeuvres d’Efrén Álvarez, Ángela Bonadies et Juan José Olavarría, Juan Downey, Edgar Endress, Oier Etxeberria, León Ferrari, Eiko Grimberg, Masist Gül (présenté par Banu Cennetoğlu et Philippine Hoegen), Ghasem Hajizadeh, Jan Peter Hammer, Geumhyung Jeong, Glenda León, Julia Montilla, Rabih Mroué, Ocaña, Genesis Breyer P-Orridge, Prabhakar Pachpute, Mary Reid Kelley, Jorge Ribalta, Hans Scheirl, Wu Tsang, Stefanos Tsivopoulos, Yelena Vorobyeva et Victor Vorobyev, Peggy Buth, Martin Dammann, Ines Doujak et John Barker, et Sergio Zevallos.
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